• Depuis 1975 et la loi relative à l'élimination des déchets et à la récupération des matériaux, tous "dépôts sauvages" et "décharges brutes" sont interdits.

    Les dépôts sauvages sont une accumulation d’ordures apportées clandestinement par des particuliers ou des entreprises dans un endroit non prévu à cet effet.
    En revanche, les décharges brutes, généralement communales, sont des décharges de déchets ménagers, exploitées par une collectivités ou laissées à la disposition des habitants, alors qu’elles ne bénéficient d’aucune autorisation préfectorale.

    En 1997, le législateur a rappelé dans la circulaire 97-94 la nécessité de résorber les décharges brutes. Pour cela, il a mis à disposition des collectivités des moyens financiers par le biais de l’ADEME. De plus, la circulaire mentionne que « l'exploitation d'une décharge brute constitue une infraction passible des sanctions pénales prévues par la loi du 19 juillet 1976 et que les infractions font l'objet de procès verbaux dressés par les inspecteurs des installations classées ou les officiers de police judiciaire et transmis sans délai au procureur de la République ».

    Précédemment, la circulaire n° 85-02 du 4 janvier 1985, relative à l’élimination des dépôts sauvages de déchets par exécution d’office aux frais du responsable, donnait les moyens aux collectivités de sanctionner pénalement par l’application du pouvoir de police du maire.  En effet, toute personne qui produit ou détient des déchets est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination (article L 541-2 du Code de l’environnement) et dans l’hypothèse où ces déchets sont abandonnés, l’autorité titulaire du pouvoir de police (soit le maire) peut, après mise en demeure, assurer d’office l’élimination des déchets aux frais du responsable (article L 541-3 du Code de l’environnement).

    Enfin, la loi du 13 juillet 1992, instaure la mise en place de plans d’élimination des déchets.

    Celui du Puy de Dôme va bientôt être modifié pour la deuxième fois. La première révision date de 2002. Elle avait permis de résorber, grâce à des aides financières, deux décharges sur la commune ; celle de Verneuge, au pied du Puy de Charmont, en bordure de PR et celle du Lot, au sud-est du hameau, le long de la CD145.

    Cependant, malgré une législation de plus de 40 ans interdisant les dépôts sauvages et la mise en place depuis une quinzaine d’années des déchèteries, notre territoire abrite malheureusement encore plus d’une vingtaine de dépôts sauvages (selon le recensement réalisé par les bénévoles d’Aquaveyre au printemps 2014).

    Outre des déchets verts, ces dépôts présentent pour la majorité d’entre eux des déchets de matériaux de constructions et plus de la moitié comprennent des déchets plastiques et déchets de ferraille.

    Les dépôts sauvages ne gâchent pas seulement l’esthétique de notre environnement. Ils sont une source de pollution pour l’air ; la fermentation des déchets peut produire du méthane, un gaz à fort effet de serre. Ils représentent 5% des départs de feu et sont générateurs de risques pour la santé humaine car des gaz toxiques s’en dégagent et de gènes pathogènes peuvent se développer. Enfin, ils polluent les cours d’eau et les nappes souterraines (notamment en raison du ruissellement de la pluie sur les déchets). Tout cela résulte d'actes d'incivilité qui vont à l'encontre des actions mises en œuvre par les acteurs du bassin versant de la Veyre, visant à préserver la bonne qualité de l’eau (Contrat Territorial de Rivière, Pavillon Bleu).

    Dans cet environnement plutôt encombré et dégradé, nous entrevoyons néanmoins une éclaircie. La nouvelle municipalité d'Aydat a en effet décidé, suite au recensement réalisé par notre association, d’élaborer un plan d’action visant à éliminer les dépôts sauvages de la commune.

    Espérons que ce plan soit rapidement mis en œuvre, que tous citoyens prennent connaissance de la réglementation en vigueur en matière d’environnement et de gestion des déchets et que la police du maire s’applique de manière suffisamment dissuasive afin d’éviter de nouveaux apports.


  • La famille des rallidés est très présente sur la commune depuis fort longtemps, grâce à nos nombreuses étendues d’eau (lac d’Aydat, zone humide d’Aydat, lac de la Cassière).

    En 2014, grâce au reméandrage des sagnes de Pontavat (2010) et à la zone humide d’Aydat (2012), nous avons eu la chance d’accueillir sur notre commune 5 espèces de Rallidés.

    Voici la chronologie depuis les années 70.

    Années 70 - 80

    La Gallinule Poule d’eau est observée régulièrement.

    A la fin des années 70 et à partir des années 80, la Foulque macroule passe l’hiver sur le lac d’Aydat.

    Années 90

    En 1993, les effectifs de Foulque macroule montent jusqu’à 115 individus et la Gallinule poule d’eau jusqu’à 8 individus.

    La moyenne se situe pour les foulques entre 30 et 70. Les effectifs fluctuent en fonction de la météo.

    Il faut noter aussi la présence régulière des foulques tout le long de l’année sur le lac de la Cassière avec nidification certaine au moins en 1993, 1994 et 1995.

    Années 2000

    Observé  depuis longtemps, la Gallinule poule d’eau niche sur le lac d’Aydat ou aux alentours.

    Elle est observé sur la Cassière en novembre 2007.

    La foulque est toujours présente en hiver et reste jusqu’en avril.

    Cet espèce est souvent cantonné du côté du village de Poudure.

    2009

    Le Foulque macroule est présent sur la Cassière, construction du nid et couvaison, à la mi-mai le nid disparaît...

    Mais en juin, deux couples avec 7 poussins sont observés.

    Années 2010

    2010

    Sur les sagnes de Pontavat, le secteur est reméandré.

    En 2010, sur le lac de la Cassière, un couple de foulque avec trois poussins sont toujours là.

    De 2010 à 2011 sur le lac d’Aydat

    Les effectifs hivernaux de la Foulque macroule sont en chute libre, la moyenne est de 10 à 30 individus.

    La Gallinule poule d’eau est observée dans l’ancienne pisciculture.

    2011

    Sur le lac de la Cassière, on observe deux couples de foulques avec quatre et trois poussins.

    2012, création de la zone humide

    La Gallinule poule d’eau (tendance noire avec le bec rouge-orange), le Foulque macroule (noir avec le bec blanc) sont présents dès le départ sur la zone humide.

    2012

    Sur le lac de la Cassière, un couple et trois poussins sont observés en juillet.

    2013

    Le Foulque macroule est observé jusqu’à la fin mai sur la zone humide.

    Râles vous avez dit, Râles ?

    La Gallinule poule d’eau a niché dans la zone humide (observations régulières avec les poussins).

    Râles vous avez dit, Râles ?

    Râles vous avez dit, Râles ?

    En 2013, seulement un couple avec poussins est noté sur le lac de la Cassière.

    Septembre 2013

    Rareté de la famille des râles, la marouette ponctuée est observée et photographiée. Un scoop nature précédent a été dédié à ces observations.

    Hiver 2013-2014

    La moyenne de l’effectif du foulque passe de 5 à 25 individus.

    2014

    La Gallinule poule d’eau est observée toujours régulièrement en petit nombre dont des immatures.

    Juillet 2014

    Sur les sagnes de Pontavat, M. Jean-Pierre Dulphy découvre la rareté des raretés, le Râle des genêts.

    Cet oiseau n'est connu nicheur que sur les basses vallées angevines, donc c’est vraiment un événement considérable pour la région Auvergne.

    De nombreux ornithologues de la LPO en profitent pour découvrir cet espèce exceptionnelle.

    Cet oiseau est très difficile à voir, et tous les ornithologues ne l’ont qu’entendu.

    Août 2014

    J’entends un son inconnu que j’enregistre, j’envoie le tout à la LPO, qui identifie une nouvelle espèce de rallidés, le Râle d’eau (merci à François Guélin).

    Septembre 2014

    Du 13 septembre au 3 novembre, j’observe de temps en temps, très brièvement, l’oiseau rare de 2013, qui est revenu passer l’automne à Aydat, la Marouette ponctuée.

    Octobre – Novembre 2014

    Le râle d’eau est toujours présent, mais la végétation commence à diminuer, et j’ai l’honneur et la chance de l’observer visuellement et de pouvoir faire quelques clichés.

    Râles vous avez dit, Râles ?

    Conclusion

    Si le Foulque macroule et la Gallinule Poule d’eau sont présents depuis fort longtemps sur la commune d’Aydat, le réaménagement des sagnes de Pontavat en 2010 et le restauration de la zone humide en 2012 ont permis à la nature de nous offrir ces raretés que sont le Râle des genêts, le Râle d’eau et la Marouette ponctuée.

    Si le dérangement est limité voire inexistant nous pouvons espérer que certaines de ces espèces s’installent sur notre commune, ce qui serait un privilège et un grand honneur que Dame Nature nous offrirait.

     

    Bruno Gilbert, décembre 2014